Lutter contre le racisme et l’antisémitisme, une condition indispensable pour l'égalité dans notre société

L’actualité rappelle quotidiennement  que le racisme et l’antisémitisme n’ont pas leur place dans notre société. Il convient de rappeler le premier article de la déclaration des Droits de l'Homme et duCitoyen de 1789. Ce dernier indique que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Dans une société, le racisme et l’antisémitisme nuisent à ceux qui le subissent mais pas seulement.En effet, ils nuisent aussi à la société dans son ensemble. Dans un climat où le racisme et l’antisémitisme répandent leur poison, la méfiance déchire l’ensemble du tissu social. C’est la raison pour laquelle, les pouvoirs publics fondent la lutte contre la haine et l’ensemble des discriminations comme une politique prioritaire.

Comprendre la notion de racisme et d’antisémitisme

Ces deux notions représentent le rejet de l’autre et l’exclusion. Elles agissent par le biais de phénomènes idéologiques.En revanche, il convient de bien distinguer ces deux notions afin d’en connaître les motivations, les discours, et les manifestations dans le but deles enrayer. Si on parle de les distinguer, il ne faut pas en revanche les opposer ou établir une hiérarchie dans leur importance ou dans la gravité qu’on leur attribue. En effet, la lutte contre ces deux formes de rejet est la même.

Le racisme trouve son expression dans le mépris, parfois teinté de haine, envers ceux perçus comme appartenant à un groupe racialement inférieur. Cela résulte souvent d'un sentiment de supériorité chez l'auteur de ces considérations. L'antisémitisme, quant à lui, est marqué par un sentiment souvent inconscient de frustration envers les Juifs ou ceux perçus comme tels. Cette frustration s'accompagne d'une peur doublée de jalousie, alimentée par la perception des Juifs comme intellectuellement, politiquement, socialement, et économiquement dominants, représentant ainsi une menace vitale. L'antisémitisme se distingue du racisme en ce sens qu'il se nourrit d'une fascination obsédante envers l'objet de son exécration.

Il va sans dire que ces notions et les perceptions qu’elles représentent n’ont aucune place dans une société. Et cela est sans rappeler que dans notre République le principe d’égalité, des droits,et des chances est un fondement.

Le plan national de lutte

Ainsi, en 2022, les pouvoirs publics réaffirmaient la priorité gouvernementale de lutter contre la haine et toutes les formes de discriminations en France. Ce plan, émanant de la reconnaissance de certaines réalités telles que le racisme, l'antisémitisme, et les discriminations, vise à fournir à l'action publique les moyens de les mesurer et de les corriger. L'objectif est de concrétiser la promesse républicaine d'égalité des droits et des chances dans tousles aspects de la vie, de l'éducation à l'emploi, en passant par le logement, les services publics, la sécurité, et la justice, garantissant le respect et la dignité pour tous.

Ce plan national, issu d'un processus de concertation ambitieux avec la société civile, les ministères, et des institutions indépendantes, se déploie autour de cinq axes majeurs. Ilencourage à nommer la réalité du racisme et de l'antisémitisme tout en réaffirmant notre modèle universaliste. Mesurer, éduquer, sanctionner, et accompagner sont les étapes clés pour atteindre ces objectifs.

Les mesures phares incluent l'intégration de contenus sur la lutte contre le racisme dans les programmes éducatifs. Elles incluent aussi des journées de formation pour les enseignants, la formation des agents de la Fonction publique, et des actions concrètes pour lutter contre les discriminations dans le logement et l'emploi.

Ce plan reflète donc un engagement résolu à bâtir une société plus équitable et à responsabiliser l'ensemble des acteurs pour y parvenir.

Sources :

“Engagements du Gouvernement face au racisme et à l'antisémitisme” www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr

“Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789” www.conseil-constitutionnel.fr